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Les produits et les engrais • Les produits de traitement

Modifications de l’Ordonnance sur les produits phytosanitaires (OPPh)

Dès la fin du mois d’octobre 2025, plusieurs produits phytosanitaires ne seront plus autorisés à la vente pour les utilisateurs privés et seront soumis à un « permis de traiter », lequel est réservé uniquement aux professionnels(elles). Lesdits produits peuvent encore être vendus jusqu’à fin octobre 2025 par les commerces et utilisés jusqu’à fin octobre 2026 par les particuliers.

Cette mesure fait suite à une décision des autorités sanitaires visant à limiter l’impact de certains produits sur la santé humaine et l’environnement. Les produits jugés dangereux pour la santé, toxiques ou très toxiques pour les organismes aquatiques et présentant des risques pour les pollinisateurs ne peuvent donc plus être homologués pour un usage privé. De ce fait, des substances largement utilisées en jardinage et en agriculture seront retirées de la vente, soit :

Cuivre : utilisé contre le mildiou et certaines maladies fongiques. Pirimicarbe : insecticide ciblant les pucerons.

Difénoconazole : fongicide utilisé sur les céréales, fruits et légumes. MCPB : herbicide contre liseron, rumex, chardon. Herbicides sélectifs pour le gazon : utilisés contre les adventices. Spinosad : insecticide naturel, efficace contre les acariens. Huile de neem : insecticide naturel contre de nombreux insectes et acariens.

Face à ces retraits, des solutions alternatives existent et permettent de jardiner ou de cultiver de manière plus responsable et respectueuse pour la nature ou notre santé. Il devient indispensable de changer nos habitudes et de s’occuper de nos jardins de manière à prévenir les maladies, plutôt que de les traiter systématiquement une fois qu’elles sont présentes. En clair, nous allons devoir mieux observer la nature qui nous entoure et vivre en meilleure harmonie avec elle. A ce propos, voici quelques thèmes qu’il nous semble important d’aborder.

Analyse et observation de l’écosystème

Désormais, il convient de mettre plus d’attention sur l’écosystème de nos jardins. En effet, une analyse préalable devient indispensable, notamment au niveau de son emplacement (altitude, température, ensoleillement et fréquence des pluies), de la qualité du sol (structure, organismes, aération, nutriments, pH), des plantes et insectes déjà présents. Que peut-on améliorer pour que la plante puisse exploiter pleinement son potentiel d’autoprotection…? Dans cette idée, il est important de privilégier les essences indigènes et de tenir compte de certains aspects avant de planter l’essence choisie. Par exemple, une plante qui a besoin de soleil ne poussera pas bien à l’ombre. De plus, il y a lieu de respecter les distances de plantation, de veiller à un arrosage et une fertilisation optimale afin que la plante puisse s’épanouir pleinement.

Maladies fongiques

Pour lutter au mieux contre les maladies fongiques, il est conseillé de privilégier des variétés de plantes plus robustes, d’utiliser régulièrement des préparations naturelles comme le purin de prêle et de renforcer les plantes grâce à des fortifiants végétaux. L’évacuation des feuilles malades reste également une mesure préventive efficace. Une plante bien entretenue reste en bonne santé plus longtemps ! Cela implique également une taille et un éclaircissage corrects aidant la plante à bien sécher, réduisant ainsi les risques de développement de champignons.

Insectes nuisibles

Le purin d’ortie peut être utilisé en prévention comme répulsif contre une grande partie, voire la majorité des insectes nuisibles. De plus, les auxiliaires telles que les coccinelles s’avèrent très efficaces contre les pucerons et certaines populations de ravageurs peuvent être considérablement réduites à l’aide de pièges. Si cette possibilité n’existe pas, on peut également recourir à la collecte manuelle des ravageurs. Cela permet non seulement de réduire la taille de la population présente, mais aussi d’empêcher la reproduction et l’apparition de nouvelles générations.

Auxiliaires utiles

Avec ces changements, il devient primordial de favoriser et attirer la faune dans les jardins. Pour encourager leur venue, il est possible d’installer des hôtels à insectes, de créer des points d’eau ou de poser des nichoirs et mangeoires pour les oiseaux. Certaines plantes aromatiques telles que le romarin, le thym, la menthe ou encore la lavande attirent également bon nombre d’insectes, tout comme l’anémone pulsatile, la mauve musquée ou encore la grande mauve. De plus, des arbres tels que sureaux, cornouillers, noisetiers et saules seront de très bons alliés, tout comme le fait d’échelonner les floraisons le plus possible. Si toutefois les insectes utiles ne parviennent pas à s’établir ou ne s’établissent pas assez rapidement, il est possible d’en acheter et de les introduire de manière ciblée. L’effet est optimal lorsque l’infestation est encore faible.

Gazon

Pour limiter la prolifération des mauvaises herbes dans le gazon, une bonne fertilisation et un bon arrosage permettront de densifier l’herbe et de limiter les adventices. Le désherbage manuel reste une méthode efficace et écologique.

Produits phytosanitaires biologiques

Si toutes les mesures précédentes n’ont pas donné de résultats significatifs, il est possible de recourir à des produits phytosanitaires biologiques. Ils agissent de manière naturelle, très ciblée et préservent les organismes utiles.

A votre service

Toute notre équipe se tient à votre entière disposition pour vous conseiller sur les alternatives les plus adaptées aux besoins de votre jardin et se fera un plaisir de vous accompagner dans cette transition vers ces nouvelles pratiques.