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La pépinière • Les plantes vivaces

Suivant leur genre ou leur principale utilisation, les plantes vivaces sont séparées en groupes particuliers: les vivaces de plate-bande, de rocaille, couvre-sol, les graminées, les fougères et les plantes aquatiques.

Les plantes vivaces sont des plantes herbacées qui reviennent d’une année à l’autre. La plupart des plantes vivaces ont leurs parties aériennes qui meurent durant la mauvaise saison; c’est pourquoi, en hiver il ne reste qu’une touffe de feuilles, quelques rosettes ou seulement des bourgeons souterrains.

La majorité des plantes vendues sont rustiques chez nous. Concernant les jardins d’altitude, certaines vivaces sont à éviter. Pour les quelques vivaces délicates au gel, il faut leur trouver un endroit bien abrité de la bise et protéger leur souche, en hiver, en mettant une couche de branches de sapin, de feuilles mortes ou de paille. Pour certaines plantes, il est conseillé de les garder en pot et de les hiverner dans un local hors gel en hiver.

Toutes les vivaces n’ont pas besoin des mêmes conditions de culture. C’est pourquoi, avec notre large éventail d’espèces et variétés différentes, on peut trouver des plantes pour tous les coins de votre jardin (ombre, soleil, sec, humide,…).

Les plantes vivaces offrent le meilleur d’elles-mêmes, lorsqu’elles sont en pleine terre, car elles peuvent se développer à leur aise. Cependant, certaines espèces supportent très bien d’être en bac, si le volume de celui-ci est suffisant.

Pour avoir une plantation décorative le plus longtemps possible, il faut penser à mettre des espèces différentes, qui fleuriront du printemps à l’automne. Il est aussi préférable de varier la texture et la couleur du feuillage.

Plantation

La plantation se fait principalement le printemps ou l’automne. Il est possible de planter l’été, pour autant que l’on puisse arroser régulièrement pendant les mois chauds. Lors de la plantation d’un nouveau massif, il faut, préalablement, désherber, bêcher et amender le sol. Après la plantation, il faut arroser copieusement chaque plantes. Lorsqu’il fait chaud ou qu’il ne pleut pas, l’arrosage doit être poursuivi jusqu’à ce que la plante soit bien enracinée.

Entretien

Le sarclage est le principal travail régulier d’un massif de vivaces. Mais, lorsqu’il est fait régulièrement et que les plantes se sont bien développées, il diminue fortement et les mauvaises herbes deviennent de plus en plus rares.

Un mulching ou paillage à l’aide d’écorce broyée, de copeaux de bois ou encore de feuilles mortes peut être très avantageux pour vos massifs. En effet, en plus d’empêcher en partie la repousse des mauvaises herbes, il réduit le dessèchement du sol ainsi que son compactage. En se dégradant, il restitue au sol une partie de la matière organique qui contribue à entretenir sa fertilité.

Un arrosage régulier est obligatoire pour les zones sous abris et les plantations en bac. Pour les massifs, l’arrosage se fait uniquement lors de grandes sécheresses. Il est normal que les plantes souffrent lors de périodes trop chaudes. Si elles commencent à flétrir, il suffit de les rabattre et elles reviendront de plus belles en automne ou l’année prochaine.

Un amendement avec du compost est bénéfique pour les plantations de vivaces. Il apporte des éléments nutritifs et améliore la structure du sol. Pour la plupart des plantes vivaces, cela leur suffira amplement. Pour les quelques espèces qui demandent un sol particulièrement riche, un apport d’engrais universel peut être effectué. L’engrais ne doit pas être trop azoté, afin que la floraison soit garantie.

Un tuteurage est effectué lorsque les plantes ont des hampes florales hautes, avec des tiges fragiles et qu’elles sont en plein vent. Pour certaines espèces, comme les pieds d’alouette, centaurées, sauges, un rabattage après la première floraison favorise une deuxième floraison, en fin d’été. Pour favoriser une longue floraison, on peut éliminer les leurs fanées au fur et à mesure.

Maladies et parasites

Les parasites les plus nuisibles pour les vivaces sont les escargots et les limaces. Ils peuvent vraiment être dangereux, au printemps, lorsqu’ils s’attaquent aux jeunes pousses d’hostas, pieds d’alouette,… Quand la plante s’est bien développée, les dégâts ne sont plus qu’une question d’esthétique.

Les larves de charançons peuvent ronger les racines et le collet des plantes qui finissent par mourir. Les pucerons et l’aphrophore baveuse qui fait ces fameux « crachats de coucou », peuvent, localement causer de petits dégâts sur les jeunes pousses.

A titre préventif, il faudrait éviter les excès d’azote car ceux-ci rendent les jeunes poussent tendres et donc très appétissantes pour les escargots, limaces et pucerons. Lors de petites attaques, le meilleur moyen de lutte est effectué manuellement en éliminant les parasites. Autrement, il existe des insecticides biologiques ou de synthèse pour traiter les plantes infestées. Les larves de charançon sont plus difficiles à éradiquer.

La maladie la plus fréquente qu’on retrouve sur les vivaces est l’oïdium. Il se reconnaît par son voile blanc qui recouvre le feuillage de plusieurs espèces de vivaces. Il apparait généralement en été par temps chaud et humide. Les phlox, asters ou encore monardes sont très souvent attaqués par ce champignon. Les plantes attaquées sont, pour la plupart, des plantes fragilisées par un manque d’eau ou qui auraient besoin d’un rajeunissement.

La rouille est une autre sorte de maladie fongique, caractérisée par des tâches formées de minuscules pustules jaune-brun. Elle s’attaque principalement aux roses trémières. Lorsque le champignon est peu développé, les plantes vivent très bien avec et fleurissent quand même.

Pour lutter contre ces maladies fongiques, il faut déjà mettre toutes les chances du côté de la plante, en leur donnant les meilleures conditions de culture. Si les plantes sont légèrement atteintes, il suffit de couper leurs tiges malades. Il existe également des fongicides naturels ou de synthèse qui sont efficaces contre ces champignons. Si la plante est fortement attaquée chaque année, c’est qu’elle ne se plaît pas dans cet endroit. Il est préférable de la remplacer pour une espèce mieux adaptée au lieu.

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